Vincent

« Je prends le temps de vivre. »

  • Venu de l’Aisne en septembre 2019
  • Technicien bureau d’études chez Mecojit

L’interview !

Il y a plusieurs paramètres, je travaillais sur Paris, ça me faisait 2h de transport le matin, 2h le soir, ça faisait beaucoup et souhaitant vivre à la campagne, j’ai souhaité vraiment sauter le pas et vers une vraie campagne.

Le côté nature, vraiment nature très profonde. Je connaissais un peu l’Aveyron, j’étais déjà venu en vacances et quand j’ai vu la région, j’ai dit : « c’est vraiment classe ! ». Les montagnes, tout ça…

J’ai regardé Aveyron, Auvergne, toute cette région, on va dire le centre de la France, et puis j’ai postulé et puis ça s’est fait un peu par hasard, voilà comment je me suis retrouvé en Aveyron.

En fait, je suis tombé sur une pub de L’Aveyron Recrute, tout au début. J’ai dit : « Ah tiens, ça a l’air sympa, j’ai cliqué ». Y’avait 300 postes à peu près, je les ai tous un peu regardés, ce qui pourrait me plaire, ce qui pourrait ne pas me plaire, par rapport à mes compétences. J’ai vu quelques postes qui m’intéressaient, j’ai postulé. L’Aveyron Recrute m’a appelé, ils ont voulu voir avec moi quel projet vraiment personnel, professionnel je voulais. On a échangé et puis après, ma candidature a intéressé Mecojit, l’entreprise où je suis actuellement et j’ai passé un entretien, un 2ème entretien et ça s’est fait.

J’ai eu une grande hésitation parce qu’avant j’étais à la SNCF en tant que cheminot et démissionner de la SNCF, c’était un peu risquer gros et je me suis dit : « je reste à la SNCF et je reste à Paris pour 10 ans ou je saute maintenant, je pars et j’ai une nouvelle vie ! »

Des champs ! J’habite à Viviez, la dernière maison avant la forêt. C’est très sérieux !
Un peu comme l’emploi, ça s’est fait par hasard. Au début, je cherchais sur Figeac et Capdenac et puis j’ai dit : « pourquoi pas une maison ? ». Parce qu’au début c’était plus un appart et je me suis dit : « quitte à aller à la campagne, autant avoir le luxe d’une petite maison ». Et par hasard, je suis tombé sur une maison à Viviez. Arrivé là, c’est la dernière avant la forêt ! Je l’ai visitée, je suis tombé amoureux, j’ai dit : « c’est celle-là que je veux ! ».

Beaucoup de sport. Je fais du footing régulièrement, du vélo et de la rando.
J’ai été aussi figurant pour Ridley Scott 😀 !

Passer du temps sur l’ordinateur… en vie personnelle. Avant, je passais beaucoup de temps chez moi sur l’ordinateur, j’étais en appartement. Maintenant le fait que je suis ici, c’est simple je passe plus de temps dehors que dedans.

Le week-end ou la semaine ?
On va dire que le week-end, je me lève, je prends un bon petit déjeuner avec des produits locaux, c’est important et puis après en général, je vais me balader un petit peu dans la forêt. Après je rentre, je fais un peu de lecture et je prends le temps de vivre.

Je dirais : tester les coutumes locales comme la tête de veau au petit déjeuner, goûter l’aligot, aller aux festivals qui se préparent, vraiment rentrer dans la région avec ses valeurs. J’ai commencé un petit peu, et l’ambiance est… voilà ça dépayse. Ce qui m’a surpris aussi le plus au début, c’est quand je suis arrivé, lorsqu’on va au restaurant. Une fois, on a été au restaurant avec un collègue, y’a pas de menu ! On choisit pas ! On nous ramène un menu du jour. Après, arrivés au fromage, on nous ramène LE plateau de fromages ! Et au début, j’ai pas compris, je me suis dit c’est la fête : t’as le vin, t’as l’eau, t’as le plateau de fromages, bon OK ! Ca, ça m’a un peu dépaysé !

C’est les montagnes, je suis vraiment amoureux des montagnes, enfin plus du relief que des montagnes. Et je vois, tous les jours, pour venir ici, de Viviez à Capdenac, (NDLR : trajet domicile-travail), je passe dans un chemin où c’est très montagneux et c’est vraiment joli quoi ! Avec le Lot à côté, c’est chouette !

J’en n’ai pas encore.
Sinon je ne sais plus comment ça s’appelait mais je suis allé à un festival un peu de musiques du monde au Vigan (NDLR : dans le 46 ;)).

Des vaches, des Aubracs parce que c’est vrai que dans le décor, ça se fond très bien.

Je lui dirais : « Viens prendre le temps de vivre et ralentis ta vie ! ». Parce que c’est vrai qu’en venant ici, tout s’est ralenti. Au début, j’avais encore mes réflexes de parisien : « attends, y’a ça à faire, y’a ça à faire, y’a ça à faire ! ». Maintenant, je commence vraiment à prendre le pli de « une chose à la fois » et prendre le temps de vivre.

Ça se passe bien. Après, il faut quand même être ouvert, faut pas dire : « je reste chez moi, je suis un peu timide ». Faut être acteur vraiment de ça, et pour ça, je me suis inscrit à des associations, à droite à gauche, ben justement pour avoir une vie sociale parce que c’est bien d’avoir une vie en dehors du travail.
Je dirais que tenter l’aventure seul, c’est pas évident, c’est pas comme quand on est en couple ou quand on a quelque chose qui nous attend sur place. C’est vrai que c’est pas évident mais sauter le pas, ça en vaut vraiment le coup ! Niveau qualité de vie ! C’est sûr, c’est pas les salaires de Paris mais niveau qualité de vie, c’est incomparable.

Je fais du Qi gong, on va dire que c’est un peu un cas particulier par rapport à la population lambda.
Au début, j’ai commencé par un club de Qi gong sur Capdenac qui avait un site internet… et quand on n’est pas du coin, on ne connaît personne, on n’a pas de contact…
Et puis dernièrement, j’ai fait un séminaire justement à Lyon de Qi gong et je suis tombée sur quelqu’un qui faisait des cours à côté de la maison, et là je me dis : « je vais à Lyon et je rencontre quelqu’un qui est un voisin ! ». Et donc ben maintenant, j’ai changé de club parce que la pratique est plus adaptée. Et cette personne, elle n’a pas de site internet, elle a rien du tout ! C’est vraiment le bouche à oreilles. Les choses se font toutes seules quoi ! Je pense : c’est vrai que quand on est acteur, qu’on s’ouvre un petit peu au monde, les choses se font naturellement.