Anaïs

L'équipe de L'Aveyron Recrute m’a appelée pour en savoir un peu plus sur mon projet suite à ma demande sur son site internet. J’ai postulé à l’offre du Sac du Berger sur le site. J’avais également déposé mon CV sur le site.

Présentez-vous

Je travaille pour Le Sac du Berger depuis le 1er avril 2019, ça fait 2 ans. Mon poste, c’est responsable comptable administrative et financière. Je m’occupe aussi un peu des Ressources Humaines. C’est un poste assez polyvalent. Vu que c’est une petite entreprise, on met facilement la main à la pâte, on aide…

Le Sac du Berger est une maroquinerie française qui existe depuis une quarantaine d’années. On regroupe 5 métiers : les vêtements, les sandales, la maroquinerie, la bourrellerie et les chaussons en peau lainée. Chaque personne, dans l’atelier, fabrique son objet de A à Z, à part le coupeur qui coupe pour la fabrication. Nous sommes une dizaine. En ce moment, un peu plus car nous avons des apprentis.

Quelles ont été vos problématiques de recherche d’emploi jusqu’à présent ?

Ce n’est pas mon premier emploi. Avant, j’étais basée à Béziers, dans un cabinet comptable. J’avais trouvé mon dernier emploi, à Béziers, dans le cadre de mes études :  j’ai fait une alternance, et ensuite ils m’ont embauchée. Puis j’ai voulu me rapprocher de l’Aveyron car mon compagnon est en Aveyron. J’ai cherché sur le site de L’Aveyron Recrute et aussi ailleurs.

Comment avez-vous procédé pour rechercher un emploi ?

Je suis allée sur internet, je suis allée sur Linkedin où j’ai consulté les offres d’emploi car maintenant ça se fait beaucoup et je ne sais plus comment je me suis retrouvée sur L’Aveyron Recrute. J’ai dû taper dans la barre de recherche « poste comptable en Aveyron » tout simplement et c’est L’Aveyron Recrute qui est ressorti. Voilà, c’est en mettant des critères : secteur, poste… Je cherchais autour de Saint-Affrique exactement.

J’ai dû vraiment commencer à chercher en janvier/février et j’ai été embauchée le 1er avril. Il s’agissait d’un départ à la retraite, j’ai été formée avec la personne durant 1 moins de transition.

Pouvez-vous nous parler de votre expérience de recrutement menée avec L’Aveyron Recrute ?

L’équipe de L’Aveyron Recrute m’a appelée pour en savoir un peu plus sur mon projet suite à ma demande sur votre site internet. J’ai postulé à l’offre du Sac du Berger sur votre site. J’avais également déposé mon CV sur votre site.

Je n’avais pas besoin d’un accompagnement à l’installation car mon compagnon habite à Camarès et je suis originaire de Ceilhes-et-Rocozels dans l’Hérault, à 30 minutes d’ici. Je connaissais un peu l’Aveyron et je n’avais pas forcément besoin d’être accompagnée. Lorsque j’ai postulé, j’avais mis Clermont-l’Hérault sur mon CV et je travaillais à Béziers. Je souhaitais rejoindre mon compagnon et me rapprocher de ma famille qui n’est pas loin d’ici.

En quoi recommanderiez-vous le dispositif à quelqu’un d’autre ?

C’est bien que ce dispositif existe car ici, dans la vallée (NDLR : de la Sorgue), il n’y a pas grand-chose pour accueillir les nouveaux arrivants. Les gens qui sont ici sont le plus souvent des personnes de la vallée, qui n’a pas une grande attractivité. En plus, nous sommes la seule entreprise de la vallée. Du coup, il faut amener les gens ici.

On a recruté un bottier en juillet dernier, il vient de Cannes. Il a fait ses études à l’Epnak Toulouse, il a fait un stage chez nous et il a voulu rester. Il habite sur place. Pour l’instant, il loue un gîte derrière, à Monsieur Romiguier. De Cannes à ici, ce sont les extrêmes. Il faut aimer la nature, le cadre de vie.

On a aussi 3 apprentis : Ambre qui travaille avec le bottier, Rinko à la maroquinerie et Lilou, chargée de communication. Elle est de Marseille, son école est à Lyon et elle vient une fois par mois pour prendre du contenu.

On s’adresse aux écoles car parfois c’est un peu compliqué de recruter, de trouver la bonne personne. Rinko et Ambre sont des Compagnons du Devoir. Dans ce cas, on passe par une plateforme spéciale. Après, on a des stagiaires aussi.

Ambre s’en va demain car finalement elle veut être podo-orthésiste et notre atelier n’est pas compatible. Nous allons donc rechercher un apprenti bottier et ce n’est pas évident à trouver. On ne sait pas trop où se tourner. Nous mettrons l’annonce sur votre site pour plus de visibilité.

Dan est à l’école Esmod à Paris, elle est là pendant 3 mois en tant que couturière et pour du prototypage. La semaine dernière, nous avions une fille en reconversion. On a beaucoup de reconversion : pour le bottier il s’agit d’une reconversion, il a 54 ans, Rachel qu’on a eue ici et qui risque de revenir était dans l’éducation nationale avant sa reconversion, elle a 44 ans. Nos métiers génèrent des choix de vie.

C’est agréable ici. Avant j’étais dans un bloc d’immeuble à Béziers.

Une préconisation afin d’améliorer le dispositif ?

Prendre en compte les besoins du compagnon pour l’intégration, c’est déjà pas mal !

source : interview du 30 mars 2021